Le retour du formateur : 5 idées testées pour développer les soft skills #futureofwork


Esprit critique, résolution de problèmes, créativité, résilience, leadership, aptitudes au travail en équipe… Les compétences indispensables au travail en 2025 seraient au nombre de 10 pour le World Economic Forum

Une simple consultation des sites d’emploi indique que les entreprises recrutent déjà sur la base de ces compétences, qui pourraient même supplanter les « hard skills », ces compétences techniques plus facilement développées en poste. Même s’il serait plus facile de recruter ces « soft skills », la formation professionnelle se propose de les développer ; elles sont d’ailleurs majoritaires dans les catalogues de formation. 

Mais où en sont nos jeunes de l’acquisition de ces nouvelles compétences ? Sont-ils suffisamment armés pour devenir acteurs du changement dans le monde du travail, ou déjà en décalage avec les attentes de leur future structure d’accueil ? 


Il est difficile de faire des constats généraux, quand chaque type de formation investit différemment le terrain des soft skills. Aussi, je suis allée chercher des réponses dans les univers que je connais le mieux : les écoles de commerce et d’avocats. Les cours donnés cette dernière année me permettent de dégager quelques constats : 

Si les méthodes d’organisation personnelle sont globalement acquises chez les étudiants (et c’est attendu, après autant d’années d’études), la capacité à travailler en équipe l’est moins : l’esprit d’équipe est peu développé, de même que l’aptitude à contribuer de façon positive au groupe. A noter que cette dernière année, bien souvent d’enseignement à distance, a d’autant moins facilité l’acquisition de ces compétences.
Il y a une vraie prise de conscience de l’importance d’un esprit critique pour comprendre le monde dans lequel nous vivons (merci aux collèges et lycées qui ont fait de la place dans leurs programmes pour ce sujet). Malgré tout, le traitement et la collecte d’une information de qualité restent des compétences insuffisamment maîtrisées. 
Le stress, la dispersion et la gestion des émotions
sont un frein à l’apprentissage de choses nouvelles comme à l’accomplissement d’un travail de qualité.
Comment dépasser ces points de fragilité, et permettre aux jeunes de développer des compétences à mettre au service des autres ? Je vous partage ici 5 idées que j’ai pu tester sur différents publics en lien avec l’apprentissage actif :

1.Développer dans les cours la part des hackathons, sprints et challenges
,
et inciter les étudiants à faire un retour d’expérience sur ce qu’ils ont appris du travail en groupe. Objectifs : que chacun et chacune trouve sa place dans le collectif, se responsabilise dans ses comportements et puisse s’ouvrir aux bénéfices de la communication non violente.
2. Rapprocher les étudiants des media, et notamment du métier de journaliste pour découvrir un autre niveau d’exigence dans le traitement de l’information. 
Manipuler dans les débats des outils de créativité pour mieux capitaliser sur l’intelligence collective (Trello, Framemo, Miro, Framaboard…) 
3. Manipuler dans les débats des outils de créativité pour mieux capitaliser sur l’intelligence collective (Trello, Framemo, Miro, Framaboard…)
4.Faire tester des outils de performance pour organiser la production personnelle et collective, mais aussi pour imaginer de nouvelles règles de gouvernance de projets.
5.Demander, en complément du livrable textuel, la création d’un résumé sous une forme créative ou digitale (page web, dessin, infographie…).

L'apprentissage actif se travaille, comme toutes les autres disciplines en école. Les résultats dans les autres matières n'en sont que meilleurs par la suite.