Le Makestorming, ou l'art du corporate hacking

Le monde du travail tel que nous l’avons connu ne fonctionne plus très bien. C’est le constat de départ de ce livre-outil : face à « l’ancien système » en panne d’innovation, et à une certaine lassitude de collaborateurs peinant à trouver leur place dans l’organisation, de nouvelles méthodes s’inventent pour offrir des alternatives, réinventer les façons de travailler et créer de la valeur.

Le livre, qui se lit très vite, détaille les grands principes du « makestorming » ou du « corporate hacking », cette approche consistant à entreprendre différemment au sein de son organisation, voire à la disrupter… pour la bonne cause.

Pourquoi parler de « Hacking » ?


Le « hacking » est ici compris comme une « volonté d’aller de l’avant, d’ouvrir la connaissance, d’inventer et d’innover, souvent pour le plaisir ».  Qui sont les hackers ? Salariés, collaborateurs, ils sont tous ceux qui ne craignent pas de dépasser un ordre établi pour construire ou reconstruire ensemble.

Le hacking est indispensable à l’innovation des organisations. Bien souvent, la rapidité attendue sur un projet ne permet pas de se reposer sur des services en place, dont le fonctionnement n’est pas compatible avec l’exigence de réactivité nécessaire pour monter un projet ex nihilo.

Le livre donne l’exemple d’un éditeur junior ayant travaillé à une sorte d’encyclopédie de la comptabilité à destination des professionnels. Suite à une coupe budgétaire, l’encyclopédie ne sort finalement qu’en librairie sans stratégie ni promotion. Pour y remédier, le jeune éditeur décide de former une équipe autonome avec des collègues venant compléter ses compétences. Ensemble, ils réalisent un mailing “clandestin” et réussissent à toucher leur cible pour les informer de la sortie de l’ouvrage en librairie. Cette démarche de hacking est un réel succès, à tel point que la technique a ensuite été conservée pour les autres livres les années suivantes...

Les grands principes du hacking


1. « L’union fait la force »

Il faut troquer « compétition » pour « collaboration » et « coopétition ». Les bonnes pratiques passent par le travail en réseau, la stimulation de l’intelligence collective (tous services confondus), la création de « biens communs » utiles à tous et réutilisables tels de vrais outils de travail. Enfin, s’ouvrir et penser « écosystème » afin de bénéficier des expériences des autres (partenaires, clients et même concurrents parfois).



« Le corporate hacking, en un sens, c’est l’open source infiltré dans l’organisation de l’entreprise »



2. Mettre du sens, refuser de « faire pour faire »

Si on ne comprend pas l’objectif, il faut se le faire expliquer. Important de prendre des risques en outrepassant les règles si besoin et surtout si cela est bénéfique à l’organisation de l’entreprise. Tout cela développera alors confiance en soi, fierté personnelle et bonne estime de soi... ce qui sera automatiquement positif pour la productivité de l’organisation.

3. Etre ambitieux... mais aussi être réaliste

Mieux vaut passer à l’action plutôt qu’établir diverses théories et « plans parfaits » qui ne font pas avancer véritablement la mission. Savoir se lancer et oser plus, « adopter le Quick n’ Dirty » !

4. La confiance, pilier incontournable 

Avoir en tête que plus de liberté (et donc moins de contrôles hiérarchiques et de process intermédiaires) = plus de responsabilités à assumer. C’est une réelle chance tant pour la prospérité de l’entreprise que pour son développement personnel/professionnel.

A vous de lire... mais surtout de vous lancer !